Stage Manager
« On n’a jamais vu tant de violence. » Cela semble être le constat de
notre temps auquel le monde entier devrait adhérer. Mais de quel « vu »
s’agit-il et précisément, quel « monde » s’y trouve relié ? Mais de quel
«voir» s’agit-il et, précisément, quel « monde » s’y trouve relié ?
Travaillée par ces questions, la metteuse en scène Léa Drouet
expérimente dans Violences de nouvelles dramaturgies visant à tordre la
séparation entre voir et agir. Son approche critique s’exerce sur des
scènes « dominantes » dont le pouvoir paradoxal est de montrer la
violence tout en l’escamotant. Filmée, photographiée, cadrée,
démultipliée, empilée, abondamment commentée, elle est exposée sous
toutes les coutures et pourtant on ne la voit plus. «La violence des uns
contre les autres est partout. Mais les violences que nous suscitons et
refusons, celles que nous désirons et rejetons dans un même mouvement,
n’apparaissent nulle part», analyse Léa Drouet. Inspirée par un ensemble
de mouvements sociaux (émeutes de 2005, lutte du Comité Adama, Gilets
jaunes, combat de libération du peuple kurde tel qu’il se mène dans le
Rojava…), l’artiste, en collaboration avec la philosophe et dramaturge
Camille Louis, tente d’armer un regard pour se mettre à la trace de ce
qui s’écrit sous les imageries de violence.
Pour désamorcer les stratégies d’une violence en quelque sorte instituée, elle met en scène une série de structures narratives archétypales qui sont à la fois jouées et déjouées, tordues et malmenées dans l’espace du plateau qui se déconstruit et se transforme, passe de la ville structurée et verticale à l’horizontalité des tracés qui sillonnent un bac à sable…
Il s’agit de façonner un paysage où le corps engagé assume différentes positions —entre témoin et actrice, entre victime et bourreau—, comme on franchit des lignes de rupture. Cela pour qu’émergent peu à peu, à travers des procédés de répétitions, de séquençages ou de découpages de scènes de violence, d’autres positionnements et d’autres possibilités d’action.
Pour désamorcer les stratégies d’une violence en quelque sorte instituée, elle met en scène une série de structures narratives archétypales qui sont à la fois jouées et déjouées, tordues et malmenées dans l’espace du plateau qui se déconstruit et se transforme, passe de la ville structurée et verticale à l’horizontalité des tracés qui sillonnent un bac à sable…
Il s’agit de façonner un paysage où le corps engagé assume différentes positions —entre témoin et actrice, entre victime et bourreau—, comme on franchit des lignes de rupture. Cela pour qu’émergent peu à peu, à travers des procédés de répétitions, de séquençages ou de découpages de scènes de violence, d’autres positionnements et d’autres possibilités d’action.
LES ÉQUIPES
Conception, écriture et interprétation Léa Drouet/ Scénographie Elodie Dauguet/ Création sonore ÈLG/ Dramaturgie Camille Louis/ Assistanat à la mise en scène Laurie Bellanca/ Lumières Léonard Cornevin/ Régie lumières Suzanne Bauer/ Stage manager Aurore Leduc/ Production, diffusion France Morin / Arts Management Agency/ Vaisseau/
COPRODUCTION
Nanterre-Amandiers Centre dramatique national,
Kunstenfestivaldesarts, Charleroi danse Centre chorégraphique de
Wallonie-Bruxelles, Coop asbl
Accueil en résidence Kunstencentrum Buda, Charleroi danse, [e]utopia, La Bellone House of Performing Arts, Montevideo
Avec le soutien d'Actoral - Festival & Bureau d'accompagnement d'artistes, de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Service Interdisciplinaire, de Wallonie-Bruxelles Théâtre/Danse, de la SACD, du Centre Wallonie-Bruxelles Paris, de Shelterprod, Taxshelter.be, ING et du Tax-Shelter du gouvernement fédéral belge, de l'Institut français